Vous envisagez d’installer une piscine dans votre jardin, mais vous hésitez sur les démarches à effectuer ? Vous êtes au bon endroit.
En France, l’autorisation qu’il faut pour construire une piscine dépend de la taille du bassin et de la présence d’un abri. Pas de démarche pour une piscine de moins de 10 m². Entre 10 et 100 m², il faut une déclaration préalable. Au-delà de 100 m² ou avec un abri haut, un permis est obligatoire.
Entre déclaration préalable, permis de construire et règles locales, il est facile de se perdre. Pourtant, une erreur peut coûter cher : refus de chantier, amende, voire obligation de démolition.
Dans cet article, vous allez découvrir :
- Les seuils et critères qui déclenchent chaque autorisation.
- Les démarches administratives à suivre pas à pas.
- Les contraintes locales à surveiller avant de lancer votre projet.
- Les obligations légales en matière de sécurité.
Prêt à clarifier une bonne fois pour toutes ce que dit la loi ? Suivez le guide : vous trouverez ici toutes les réponses pour concrétiser votre projet piscine en toute sérénité.

Notions clés à connaître
Voyons ensemble ce qui va déterminer les démarches à suivre pour construire une piscine !
1. Types de piscine
Parlons des grands types de piscines :
- Piscine hors-sol : simple à installer, souvent démontable, idéale pour l’été sans gros travaux.
- Piscine enterrée : plus durable, intégrée au jardin, demande des travaux importants.
- Piscine semi-enterrée : mélange des deux, avec une partie dans le sol, souvent choisie sur terrain en pente.
- Piscine naturelle ou écologique : sans produits chimiques, avec un bassin de baignade et un bassin de régénération.
- Piscine intérieure : construite dans la maison ou une annexe, utilisable toute l’année.
2. Qu’est-ce qu’un abri / couverture ?
Un abri ou une couverture de piscine sert à protéger l’eau, sécuriser l’accès et parfois chauffer naturellement.
- Couverture simple : bâche souple posée sur l’eau, protège surtout des feuilles et réduit l’évaporation.
- Volet roulant : rigide, manuel ou motorisé, se déroule sur l’eau pour sécurité et propreté.
- Abri bas : structure rigide et discrète, hauteur faible, protège efficacement mais ne permet pas de nager dessous.
- Abri haut : ressemble à une véranda, hauteur suffisante pour circuler et parfois utiliser la piscine couverte.
- Fixe ou mobile : certains abris sont fixes, d’autres coulissants ou télescopiques pour découvrir la piscine selon vos envies.
3. Zones réglementées
Les zones réglementées influencent fortement l’autorisation de votre piscine.
- PLU (Plan Local d’Urbanisme) : chaque commune fixe des règles précises sur la taille, l’emplacement et l’esthétique des piscines.
- Secteur sauvegardé : près d’un site historique ou architectural, l’Architecte des Bâtiments de France doit donner son accord.
- Servitudes : ce sont des contraintes légales (passage de canalisation, lignes électriques, zones inondables) qui peuvent limiter ou interdire la construction.
- Monuments historiques : toute construction proche d’un monument classé demande une autorisation spéciale pour préserver le paysage.
Maintenant que vous savez de quels types de piscine on parle et si votre terrain est soumis à contraintes, voyons les seuils qui déclenchent les formalités.
Seuils de surface & quand quelle autorisation ?
Selon la taille de la piscine, l’autorisation à demander peut être différente.
1. Piscine ≤ 10 m²
Pour une petite piscine de moins de 10 m², les règles sont légères :
- En principe : pas de déclaration ni de permis de construire.
- Exceptions : si elle se situe en zone protégée (monument, site classé, secteur sauvegardé), une déclaration peut être exigée.
- Abri ou couverture : si vous ajoutez un abri de plus de 1,80 m de hauteur, une déclaration est nécessaire.
C’est donc la solution la plus simple et la plus rapide pour profiter de l’eau !
2. Piscine entre 10 et 100 m²
Pour une piscine de 10 à 100 m², les règles changent un peu :
- Obligation : vous devez déposer une déclaration préalable de travaux à la mairie.
- Délai : la mairie dispose généralement d’un mois pour répondre.
- Sans réponse : si vous n’avez pas de retour après ce délai, cela vaut souvent accord tacite.
- Exception : en secteur sauvegardé ou protégé, le délai peut être plus long, avec avis de l’Architecte des Bâtiments de France.
C’est le cas le plus fréquent pour les piscines familiales.
3. Piscine > 100 m² ou abri ≥ 1,80 m
Pour une piscine de plus de 100 m² ou un abri de 1,80 m ou plus, les règles sont plus strictes :
- Obligation : vous devez demander un permis de construire à la mairie.
- Dossier complet : il faut fournir plans, description du projet et parfois l’intégration paysagère.
- Délai : le délai d’instruction est généralement de 2 à 3 mois.
- Secteur protégé : l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France peut être obligatoire.
Ce type de projet est considéré comme une vraie construction et non plus un simple aménagement.
4. Piscine hors sol / démontable / temporaire
Les piscines hors-sol, démontables ou temporaires ont en effet leurs propres règles :
- Moins de 10 m² : aucune autorisation n’est nécessaire, sauf en zone protégée.
- Installée moins de 3 mois par an : pas d’autorisation, car elle est considérée comme temporaire.
- Installée plus de 3 mois (15 jours en secteur sauvegardé) : une déclaration préalable peut être exigée.
- Très grande piscine hors-sol : si elle dépasse 100 m², un permis de construire peut être demandé.
Ces piscines séduisent car elles évitent souvent les démarches lourdes, mais il faut bien vérifier la durée et la taille.
Si votre piscine dépasse ces seuils ou combine plusieurs critères, vous devrez engager certaines démarches. Voici comment faire.
Les démarches administratives
Voici les démarches administratives à suivre avant de vous lancer dans la construction de votre piscine.
1. Les formulaires à déposer
Les démarches passent toujours par des formulaires officiels appelés Cerfa. Voici les principaux :
- Déclaration préalable de travaux : formulaire Cerfa n°13703*07, utilisé pour les piscines de 10 à 100 m² ou pour un abri inférieur à 20 m².
- Permis de construire : formulaire Cerfa n°13406*12, nécessaire pour les piscines de plus de 100 m² ou les abris de plus de 1,80 m.
- Pièces à joindre : plans du terrain, croquis de la piscine, parfois photos et notice expliquant l’intégration dans l’environnement.
- Dépôt : tout se fait en mairie, soit au guichet, soit par courrier, soit en ligne si votre commune le permet.
Ces formulaires sont gratuits et disponibles directement sur le site officiel du service public.
2. Où déposer, délais, pièces requises
Voici ce qu’il faut savoir :
- Lieu de dépôt : vous déposez le dossier complet à la mairie, souvent auprès du service urbanisme.
- Délais d’instruction :
- 1 mois pour une déclaration préalable.
- 2 à 3 mois pour un permis de construire.
- 1 mois pour une déclaration préalable.
- Pièces à fournir :
- Formulaire Cerfa rempli.
- Plan de situation du terrain.
- Plan de masse avec l’emplacement de la piscine.
- Dessins ou croquis du projet.
- Notice décrivant l’intégration dans l’environnement.
- Photos, si la mairie le demande.
- Formulaire Cerfa rempli.
Une fois le dossier accepté, vous recevez un arrêté ou une attestation à afficher sur le terrain.
3. Coût, taxes, permis, taxe d’aménagement, déclaration des impôts locaux
Construire une piscine implique aussi des coûts administratifs et fiscaux.
- Permis et déclarations : les formulaires Cerfa sont gratuits. Vous ne payez rien à la mairie pour déposer votre dossier.
- Taxe d’aménagement : elle s’applique aux piscines enterrées de plus de 10 m². Elle est calculée sur une base forfaitaire au m², avec un taux fixé par la commune et le département.
- Déclaration aux impôts : vous devez signaler votre piscine aux services fiscaux dans les 90 jours suivant la fin des travaux (formulaire Cerfa n°6704).
- Conséquences fiscales : la piscine augmente la valeur locative de votre maison. Cela peut donc faire grimper la taxe foncière et parfois la taxe d’habitation (si vous y êtes encore assujetti).
- Piscines hors-sol : si elles sont démontables, elles échappent à ces taxes.
Le montant de la taxe d’aménagement varie beaucoup selon la commune.
Mais même quand la formalité est identifiée, votre projet reste soumis aux contraintes locales spécifiques.
Contraintes locales et autres obligations
Construire une piscine peut entraîner certaines contraintes. Découvrons-les ensemble !
1. Règles du PLU / plan d’urbanisme communal
Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou le règlement communal fixe des règles précises à respecter :
- Emplacement : il peut limiter l’endroit où placer votre piscine (distance avec la rue, voisinage, zones interdites).
- Dimensions : certaines communes imposent une taille maximale ou interdisent les bassins trop grands dans certaines zones.
- Esthétique : matériaux, couleurs, margelles ou abris peuvent être réglementés pour préserver l’harmonie du paysage.
- Espaces verts : le PLU peut exiger de garder une partie du terrain végétalisée malgré la piscine.
- Secteurs sensibles : en zones agricoles, naturelles ou protégées, la construction peut être interdite ou très encadrée.
Avant tout projet, il est essentiel de consulter le PLU à la mairie pour éviter les mauvaises surprises.
2. Zones classées / monuments historiques / servitudes
Ces contraintes sont très importantes :
- Zones classées : si votre terrain est dans un site naturel protégé, la piscine peut être interdite ou soumise à de fortes restrictions.
- Monuments historiques : dans un rayon de 500 mètres autour d’un monument classé, il faut l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF).
- Secteurs sauvegardés : les piscines y sont possibles, mais avec une intégration paysagère stricte et une autorisation obligatoire.
- Servitudes d’utilité publique : présence de canalisations, réseaux électriques, zones inondables… Dans ces cas, la construction peut être refusée pour des raisons de sécurité ou d’intérêt général.
Ces règles visent à protéger le patrimoine et éviter les risques techniques.
3. Distances, limites de terrain, margelles, plages, abris
Les règles de distance sont essentielles pour éviter les conflits et respecter la loi :
- Piscine et limites de propriété : en général, la distance minimale est de 3 mètres entre le bassin (ou ses margelles) et la clôture du voisin.
- Margelles et plages : elles sont considérées comme faisant partie de la piscine, donc incluses dans cette règle des 3 mètres.
- Abris de piscine : s’ils sont hauts (≥ 1,80 m), ils doivent aussi respecter les règles d’implantation prévues par le PLU.
- Exception : certaines communes imposent des distances plus grandes, surtout dans les zones résidentielles denses.
- Accords entre voisins : un voisin peut donner son accord écrit pour réduire la distance, mais la mairie doit l’accepter.
Vérifiez toujours le PLU avant de commencer. Cela vous évitera un litige avec vos voisins ou la mairie.
Un dernier aspect essentiel : la sécurité et les normes à respecter, sans quoi votre piscine peut être refusée ou dangereuse.
Sécurité et normes obligatoires
La sécurité des piscines privées est une obligation légale en France. Voici l’essentiel à retenir.
1. Dispositifs anti-noyade obligatoires
Depuis 2004, toute piscine enterrée ou semi-enterrée doit être équipée d’au moins un système de sécurité normalisé :
- Barrière de protection (norme NF P90-306).
- Alarme sonore (norme NF P90-307).
- Couverture de sécurité (norme NF P90-308).
- Abri de piscine sécurisé (norme NF P90-309).
Vous devez installer au moins l’un de ces dispositifs pour protéger enfants et usagers.
2. Normes pour abris et couvertures
Vous devrez respecter ces règles :
- Abris bas ou hauts : ils doivent être solides, verrouillables, résister aux intempéries et empêcher l’accès aux enfants.
- Couvertures : elles doivent supporter un poids minimum (ex. un enfant qui marcherait dessus par accident).
- Matériel : il doit toujours être conforme aux normes françaises (NF) ou européennes (EN).
3. Obligations post-travaux
Les démarches ne s’arrêtent pas après les travaux. Il reste encore quelques déclarations importantes à faire :
- Déclaration de fin de travaux : si vous avez déposé une déclaration ou un permis, vous devez signaler l’achèvement à la mairie (formulaire Cerfa n°13408).
- Déclaration fiscale : dans les 90 jours suivant la fin, vous devez déclarer la piscine aux impôts (formulaire Cerfa n°6704).
- Taxes : cela entraîne la taxe d’aménagement (une seule fois) et peut augmenter la taxe foncière.
4. Sanctions si non-respect
Le non-respect des règles entraîne des sanctions importantes qu’il ne faut surtout pas négliger :
- En cas d’absence de dispositif de sécurité : amende jusqu’à 45 000 € et responsabilité en cas d’accident.
- En cas de travaux sans autorisation : mise en conformité exigée, voire démolition ordonnée par la justice.
Sécurité et règles administratives sont donc aussi importantes que le chantier lui-même.
FAQ Piscines et autorisations
Voici une FAQ simple avec des cas pratiques pour mieux comprendre les autorisations et obligations autour des piscines.
- Ai-je besoin d’une autorisation pour une petite piscine de 8 m² ?
- Non, sauf si vous êtes en zone protégée (monument, site classé).
- Et pour une piscine hors-sol installée seulement l’été ?
- Si elle est installée moins de 3 mois (15 jours en zone protégée), aucune démarche n’est nécessaire.
- Ma piscine fait 25 m², que dois-je faire ?
- Vous devez déposer une déclaration préalable à la mairie (formulaire Cerfa n°13703).
- Je veux couvrir ma piscine avec un abri de 2 m de haut. Autorisation ?
- Oui, il faut un permis de construire car l’abri dépasse 1,80 m.
- Ma piscine est enterrée, dois-je installer un dispositif de sécurité ?
- Oui, c’est obligatoire : barrière, alarme, couverture ou abri conforme aux normes.
- Dois-je payer des impôts en plus avec une piscine ?
- Oui, une taxe d’aménagement (une fois) et une augmentation possible de la taxe foncière.
- Que risque-t-on si on construit sans autorisation ?
- Jusqu’à 75 000 € d’amende, voire la démolition ordonnée par le tribunal.
- Cas n°1 : Petite piscine familiale de 12 m² enterrée
- Déclaration préalable + dispositif de sécurité obligatoire + déclaration aux impôts après travaux.
- Déclaration préalable + dispositif de sécurité obligatoire + déclaration aux impôts après travaux.
- Cas n°2 : Piscine hors-sol de 15 m² installée de mai à août
- Aucune autorisation, mais si elle reste toute l’année, une déclaration sera nécessaire.
- Aucune autorisation, mais si elle reste toute l’année, une déclaration sera nécessaire.
- Cas n°3 : Grande piscine enterrée de 120 m² avec abri de 2,20 m
- Permis de construire obligatoire + dispositif de sécurité + taxes locales.
- Permis de construire obligatoire + dispositif de sécurité + taxes locales.
- Cas n°4 : Piscine de 30 m² près d’un monument historique
- Déclaration préalable + avis obligatoire de l’Architecte des Bâtiments de France.
Cette FAQ aide à se situer rapidement selon la taille, la durée d’installation et l’environnement du terrain.

Lancez votre projet piscine en toute sérénité
Vous arrivez à la fin de cet article.
Vous savez désormais quelles autorisations demander selon la taille de votre piscine, la présence d’un abri ou les règles locales. Vous avez également découvert les démarches administratives à suivre, les délais à prévoir et les obligations légales de sécurité.
En résumé, la clé est simple : pas de formalités pour une petite piscine de moins de 10 m², une déclaration préalable entre 10 et 100 m², et un permis de construire dès que la surface dépasse 100 m² ou que l’abri est supérieur à 1,80 m.
Avant de commencer, consultez le PLU de votre commune et prévoyez les délais. C’est la clé pour éviter les mauvaises surprises. Cela vous évitera des sanctions coûteuses et garantira la conformité de votre projet.
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