Vous envisagez de fermer votre terrasse pour en profiter toute l’année ? Avant de lancer vos travaux, une question essentielle se pose : quelles autorisations sont nécessaires ?
En France, fermer une terrasse demande souvent une déclaration préalable, voire un permis selon le projet : la surface, la hauteur et le type de fermeture choisi.
Ce n’est pas juste poser des parois ou une véranda. C’est une vraie transformation qui change l’apparence de la maison, influence le voisinage et peut avoir des effets fiscaux. Mal préparé, ce projet peut vite devenir une source de blocages administratifs, voire de sanctions.
Dans cet article, nous allons détailler :
- les différents types de fermeture possibles (vitrée, pergola, bâche, véranda, etc.) ;
- les règles d’urbanisme à connaître selon la surface et la hauteur ;
- les cas où une déclaration préalable suffit et ceux qui nécessitent un permis de construire ;
- les particularités en copropriété et les exceptions qui dispensent d’autorisation ;
- les risques encourus en cas de travaux réalisés sans autorisation.
Prêt à sécuriser votre projet ? Découvrons ensemble toutes les étapes pour fermer une terrasse dans les règles et éviter les mauvaises surprises !

Définitions et types de fermetures de terrasse
Tout d’abord, définissons les différents types de fermetures d’une terrasse.
1. Fermeture temporaire vs permanente
Une fermeture temporaire concerne des éléments démontables, comme des stores, voiles ou parois amovibles, que l’on retire facilement sans modifier la structure du bâtiment.
La fermeture permanente, elle, ajoute une construction fixe : véranda, baie vitrée, extension. Elle change l’aspect extérieur de la maison et devient une partie intégrante de l’habitation.
2. Matériaux et modes de fermeture
Les matériaux et modes de fermeture influencent le style, le confort et surtout les autorisations nécessaires. Voyons-les ensemble simplement :
- Vitrage : baies coulissantes, vérandas transparentes, qui apportent lumière et isolation.
- Parois fixes : murs maçonnés ou panneaux rigides, pour une transformation durable.
- Bâches ou toiles : amovibles, souples et faciles à retirer, idéales pour une protection temporaire.
- Pergolas : structures ouvertes ou équipées de lames orientables, parfois couvertes de verre ou de polycarbonate.
- Murs et cloisons : ajout massif qui change l’aspect du bâti et modifie souvent la surface habitable.
Chaque choix de matériau rapproche soit d’une fermeture légère et réversible, soit d’une fermeture lourde et permanente.
3. Caractéristiques importantes
Les caractéristiques d’une fermeture de terrasse jouent un rôle clé pour les autorisations. Voici les plus importantes :
- Hauteur : une fermeture haute change la façade et peut nécessiter un permis.
- Surélévation : si la terrasse est surélevée, les impacts visuels et sur le voisinage comptent beaucoup.
- Accès : ajouter une porte ou un nouvel accès peut modifier la circulation et la sécurité.
- Usage : transformer une terrasse en séjour ou chambre agrandit la surface habitable, donc demande plus d’autorisations.
En résumé : plus la fermeture modifie l’aspect, la surface ou l’usage, plus les démarches sont importantes.
Réglementation française applicable pour fermer une terrasse
La loi française encadre les travaux de fermeture d’une terrasse.
1. Le PLU & autres documents d’urbanisme locaux
En France, la réglementation locale est la première étape avant de fermer une terrasse.
- Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) : il fixe les règles de construction de votre commune. Il définit ce qui est autorisé ou interdit pour les façades, volumes et matériaux.
- Le règlement de lotissement : si votre maison fait partie d’un lotissement, ce document peut imposer des contraintes supplémentaires.
- Le règlement de copropriété : en immeuble, il faut aussi l’accord de la copropriété, car la façade appartient à tous.
- Les zones protégées : près d’un monument historique ou dans une zone classée, l’architecte des Bâtiments de France doit donner son accord.
Ces documents sont essentiels, car ils déterminent si votre projet est possible et sous quelles conditions.
2. Seuils de surface et hauteur à connaître
En France, les seuils de surface et de hauteur déterminent si vous devez faire une simple déclaration ou un permis de construire :
- Surface créée inférieure à 5 m² : souvent aucune autorisation, sauf en zone protégée.
- Entre 5 et 20 m² (ou 40 m² en zone urbaine avec PLU) : une déclaration préalable suffit.
- Au-delà de 20 m² (ou 40 m² avec PLU) : il faut un permis de construire.
- Hauteur modifiée : toute surélévation ou modification visible de la façade peut exiger une autorisation, même pour une petite surface.
En clair : plus votre projet change l’apparence ou la surface, plus les démarches seront importantes.
3. Zones protégées, secteur sauvegardé, patrimoine architectural
Les zones protégées demandent une attention particulière car le patrimoine doit être préservé. Voici les cas principaux :
- Secteur sauvegardé : il s’agit de quartiers anciens ou historiques. Chaque projet est examiné pour respecter le caractère architectural.
- Monuments historiques : si votre maison est dans le périmètre de protection (rayon de 500 m), l’architecte des Bâtiments de France doit donner son accord.
- Sites classés ou inscrits : paysages, parcs, zones naturelles remarquables où toute modification visible est soumise à autorisation spéciale.
- AVAP ou SPR (Sites patrimoniaux remarquables) : règles précises sur les couleurs, matériaux, volumes pour protéger l’harmonie architecturale.
Dans ces cas, même une petite fermeture amovible peut nécessiter une autorisation.
Autorisations pour fermer une terrasse : déclaration préalable ou permis de construire
Maintenant, voyons quand faut-il juste déclarer ou bien demander un permis de construire.
1. Quand une déclaration préalable suffit
La déclaration préalable est suffisante quand la fermeture reste de petite taille et ne bouleverse pas trop l’aspect extérieur. Voici les cas typiques :
- Surface créée entre 5 et 20 m² (ou jusqu’à 40 m² si vous êtes en zone urbaine avec PLU).
- Fermetures légères : vitrages coulissants, pergolas vitrées, bâches ou parois amovibles.
- Modifications de façade limitées : changement de menuiserie, installation de parois transparentes.
- Pas de surélévation importante : la hauteur générale du bâtiment reste la même.
C’est une autorisation plus simple et rapide, mais toujours indispensable pour informer la mairie.
2. Quand il faut un permis de construire
Le permis de construire est exigé quand la fermeture transforme vraiment votre terrasse en extension de la maison. Voici les situations principales :
- Surface créée supérieure à 20 m² (ou 40 m² si PLU en zone urbaine).
- Transformation en pièce habitable : séjour, chambre, cuisine fermée…
- Modification importante de la façade : grandes baies vitrées fixes, murs maçonnés, véranda.
- Surélévation : ajout d’un étage ou augmentation de la hauteur du bâtiment.
- En zone protégée : le permis est presque systématique, car chaque projet doit respecter le patrimoine existant.
Retenez : dès que le projet change la structure ou l’usage, le permis devient incontournable.
3 Pièces à fournir et démarches administratives
Les démarches administratives sont essentielles pour fermer une terrasse. Voici ce qu’il faut prévoir :
a. Les pièces à fournir
- Formulaire officiel : Cerfa 1370312 pour une déclaration préalable, Cerfa 1340612 pour un permis de construire.
- Plan de situation : localisation du terrain dans la commune.
- Plan de masse : implantation de la terrasse et de la fermeture.
- Plan de coupe : vue en hauteur pour montrer volumes et niveaux.
- Plan des façades et toitures : avant et après travaux, pour voir l’impact visuel.
- Notice descriptive : explication des matériaux, couleurs, intégration au bâtiment.
- Photos : montrant l’existant et l’environnement.
b. Les démarches
- Déposer le dossier complet en mairie (papier ou dématérialisé).
- La mairie vous remet un récépissé de dépôt.
- Le délai d’instruction commence :
- 1 mois pour une déclaration préalable.
- 2 à 3 mois pour un permis de construire.
- 1 mois pour une déclaration préalable.
- Une affiche doit être posée sur le terrain pour informer le voisinage.
Une fois accepté, vous pouvez lancer les travaux en respectant les plans validés.
4. Délais, coût, conséquences de délais non respectés
Les délais, le coût et les conséquences sont essentiels à connaître avant de fermer une terrasse :
a. Délais
- Déclaration préalable : 1 mois d’instruction en mairie.
- Permis de construire : 2 mois pour une maison individuelle, 3 mois en zone protégée.
- Affichage obligatoire : pendant toute la durée des travaux + 2 mois après, pour que les voisins puissent contester.
b. Coût
- Le dépôt du dossier est gratuit.
- Des frais peuvent apparaître : plans faits par un architecte, taxes d’aménagement (calculées selon la surface).
c. Conséquences si non-respect
- Travaux sans autorisation : amende de 1 200 € à 6 000 € par m².
- Arrêt de chantier ou obligation de démolir la fermeture.
- Blocage futur : vendre devient impossible tant que la situation n’est pas régularisée.
Le respect des délais et des règles vous évite bien des tracas administratifs et financiers.
Cas particuliers de fermeture de terrasse
Découvrons des cas où il y a des différences.
1. En copropriété
En copropriété, fermer une terrasse demande plus de précautions, car vous n’êtes pas seul décideur. Voici les points essentiels :
- Façade commune : la façade appartient à tous les copropriétaires, donc toute modification doit être approuvée.
- Assemblée générale : vous devez présenter votre projet et obtenir un vote favorable de la copropriété.
- Règlement de copropriété : il peut interdire ou limiter les fermetures, par souci d’harmonie architecturale.
- Double autorisation : même si la copropriété accepte, la mairie doit aussi valider le projet (déclaration ou permis).
- Risques en cas d’oubli : travaux contestés par les voisins, obligation de remise en état, litiges judiciaires.
En copropriété, l’étape clé est donc l’accord de l’assemblée générale avant toute demande en mairie.
2. Terrasse surélevée ou pilotis
Une terrasse surélevée ou sur pilotis est un cas sensible, car elle modifie la hauteur, la vue et l’intimité du voisinage. Voici l’essentiel :
- Impact visuel : elle surplombe souvent les jardins voisins, donc plus de vigilance sur l’autorisation.
- Déclaration préalable : si la surface est comprise entre 5 et 20 m² (ou 40 m² avec PLU en zone urbaine).
- Permis de construire : obligatoire si la surface dépasse 20 m² (ou 40 m² avec PLU).
- Hauteur supérieure à 60 cm : dans la plupart des cas, une autorisation est nécessaire, même pour une petite surface.
- Sécurité : garde-corps obligatoires dès 1 mètre de hauteur.
Retenez : plus la terrasse prend de hauteur, plus les démarches administratives sont strictes.
3. Impact visuel, accessibilité ou sécurité
L’impact visuel, l’accessibilité et la sécurité sont trois critères très surveillés pour une fermeture de terrasse :
- Impact visuel : une véranda, un mur ou un vitrage fixe changent l’esthétique de la façade et de tout le quartier. La mairie vérifie l’harmonie architecturale.
- Accessibilité : fermer une terrasse peut créer une nouvelle entrée ou modifier la circulation. Dans certains cas, il faut respecter les normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
- Sécurité : garde-corps obligatoires si la terrasse est haute, vitrages sécurisés en cas de fermeture vitrée, et respect des normes incendie.
Ces aspects influencent directement l’autorisation accordée par la mairie ou refusée si le projet est jugé trop gênant.
Ce qu’on peut faire sans autorisation
Il existe heureusement des aménagements possibles sans autorisation, tant qu’ils restent légers et réversibles. Voici les plus courants :
- Mobilier : installer tables, chaises, bancs, jardinières ou coffres de rangement.
- Voiles d’ombrage et parasols : éléments démontables, qui ne transforment pas la façade.
- Bâches, stores et tonnelles pliantes : protections solaires ou contre la pluie, retirables à tout moment.
- Petite terrasse au sol : si elle fait moins de 5 m² et moins de 60 cm de hauteur.
- Décoration : plantes grimpantes, claustras légers, brise-vues non maçonnés.
Règle d’or : tout ce qui ne crée ni surface habitable supplémentaire, ni modification durable de la façade, se fait sans autorisation.
Sanctions en cas de non-conformité
Les sanctions en cas de fermeture de terrasse sans autorisation sont sérieuses. Voici les principales :
- Amende : entre 1 200 € et 6 000 € par m² construit illégalement.
- Arrêt du chantier : la mairie peut bloquer immédiatement vos travaux.
- Obligation de démolir : si le projet est jugé non conforme, vous devrez remettre la terrasse dans son état initial.
- Action en justice : le voisinage ou la copropriété peut saisir le tribunal.
- Blocage à la revente : un notaire refusera la vente d’une maison avec des travaux non déclarés.
Retenez : régulariser avant ou pendant les travaux coûte toujours moins cher que corriger après.
Conseils pratiques pour réussir son dossier de fermeture de terrasse
Voici nos conseils pratiques pour monter un dossier solide et maximiser vos chances d’acceptation :
- Se renseigner tôt : allez en mairie consulter le PLU et vérifier les règles locales.
- Préparer des plans clairs : même simples, ils doivent bien montrer l’avant et l’après.
- Choisir des matériaux harmonieux : respectez les couleurs et styles du quartier, cela rassure l’administration.
- Anticiper la copropriété : obtenez leur accord avant de déposer le dossier.
- Joindre des photos nettes : elles permettent de mieux visualiser l’intégration du projet.
- Déposer un dossier complet : un manque de document rallonge le délai ou entraîne un refus.
- Demander conseil : en mairie ou auprès d’un architecte, mieux vaut poser une question que faire une erreur.
Retenez : plus le dossier est clair, esthétique et conforme, plus il sera accepté rapidement.

Fermer sa terrasse sans stress, c’est possible !
Vous voilà arrivé au terme de cet article. Vous savez maintenant quelles autorisations demander, selon la taille, la hauteur, le type de projet ou même la copropriété.
Vous avez découvert les cas où une déclaration préalable suffit, ceux où un permis de construire est obligatoire, ainsi que les exceptions qui permettent de réaliser des travaux sans formalités. Vous avez aussi compris les risques encourus en cas de non-respect des règles.
En résumé, fermer une terrasse est un projet accessible, à condition de bien préparer son dossier et de respecter les règles d’urbanisme locales. Anticiper ces démarches vous évitera des sanctions coûteuses et vous permettra de profiter pleinement de votre nouvel espace de vie.
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